A l’église
En ce lieu, après une période de tiédeur, Emilie vécut une expérience de Dieu très profonde qui bouleversa sa vie.
Ecoutons-la :
« A la Fête-Dieu, c’était l’année 1804, à l’occasion du Jubilé qui fut donné, je m’adressai à un prêtre pieux et zélé pour la confession. Tout d’un coup, je fus éclairé sur ma tiédeur et je passai de la mort à la vie, sans combat aucun, sans souffrance. J’étais désolée d’avoir vécu si longtemps loin de Dieu ; mais cette amertume était douce car Dieu me comblait de grâces et inondait mon âme de consolation…
J’étais si pénétrée de Dieu que je serais restée toujours avec Lui, surtout à l’église. Là, sa présence m’absorbait à un tel point que je ne voyais ni n’entendais ce qui se passait autour de moi…
C’est à seize ans que je connus Notre Seigneur Jésus-Christ. Cette connaissance me ravit. »
« ..J’allais tous les jours à la sainte messe à demi-heure de distance… Je passais tout le dimanche à l’église, en la compagnie d’une sainte fille. J’éprouvais dans ce saint lieu, des joies que je ne puis exprimer qu’en disant : c’était le ciel !…
Dieu, en touchant mon cœur, qu’il tourna tout entier vers lui, me fit le don gratuit de toutes les vertus. Leur pratique me fut aussi facile que si j’en avais eu l’usage depuis trente ans. Le monde, que j’avais aimé pendant ma tiédeur, ne me parut plus digne que de mépris. J’avais en horreur toutes les maximes qu’il débite. Je voulais Dieu et Dieu seul… »