La Parole de Dieu

Philippiens 2 :6-11

S’il y a donc de l’encouragement en Christ,

s’il y a de la consolation dans l’amour,

s’il y a une communion de l’Esprit,

s’il y a de la tendresse et de la compassion,

rendez ma joie parfaite en vivant en plein accord.

Ayez un même amour, un même cœur, une unité de pensée.

Ne faites rien par esprit de rivalité ou par désir d’une gloire sans valeur, mais avec humilité

considérez les autres comme supérieurs à vous-mêmes.

Que chacun de vous, au lieu de regarder à ses propres intérêts, regarde aussi à ceux des autres.

Que votre attitude soit identique à celle de Jésus-Christ: lui qui est de condition divine,

il n’a pas regardé son égalité avec Dieu comme un butin à préserver,

mais il s’est dépouillé lui-même

en prenant une condition de serviteur,

en devenant semblable aux hommes.

Reconnu comme un simple homme,

il s’est humilié lui-même en faisant preuve d’obéissance jusqu’à la mort, même la mort sur la croix.

C’est aussi pourquoi Dieu l’a élevé à la plus haute place et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom

afin qu’au nom de Jésus chacun plie le genou dans le ciel, sur la terre et sous la terre

et que toute langue reconnaisse que Jésus-Christ est le Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.

Quelle est l’expression, le mot, l’attitude qui me va droit au cœur ?

Depuis près de vingt siècles,

les chrétiens désireux de vivre selon l’Évangile

ont patiemment médité et chanté dans leurs liturgies

ce passage de l’épître aux Philippiens.

Ce texte est un des témoignages les plus impressionnants

sur le secret de la personne de Jésus.

En quelques mots,

tout y est dit sur l’ Événement le plus extraordinaire de l’histoire de l’humanité :

la venue de Dieu sur terre sous les traits d’un homme ordinaire,

Jésus de Nazareth.

Méditer tous ces mots qui résonnent en moi, ces mots qui trouvent résistance en moi…

M’engager et choisir mon chemin

Paul nous parle ici de la vie communautaire…

Nous savons tous et toutes que ce qui gangrène et détruit le plus toute communauté

qu’elle soit familiale, paroissiale ou religieuse,

c’est notre désir de puissance par lequel on tente d’imposer nos idées,

notre manière de faire et de penser.

Ce qui empêche de construire la véritable fraternité, ce ne sont pas nos imperfections, nos faiblesses et nos fautes,

mais notre désir d’imposer aux autres notre idéal de perfection.

Repérer cette semaine les moments où je m’irrite

devant les différentes manières de faire, de penser, de vivre…

Reconnaître ce désir en moi de tout gérer…

les pièges de ma volonté propre…

En demander pardon…dans la prière…

en famille, en communauté.

Demander la grâce

Demandons la grâce de l’abaissement

pour nous ouvrir à la vérité de l’autre, sans exclusion ni jugement

pour nous ouvrir a la richesse du pardon.

Demandons la grâce de l’humilité et du service …

pour suivre le Christ sur le chemin de la Passion.

Grace d’accepter d’entrer dans une démarche de pardon,

de vivre du pardon pour parvenir à vivre profondément cette invitation

« Ayez entre vous les mêmes sentiments qui sont dans le Christ Jésus »

Prière pour ce dimanche des rameaux

Prendre un rameau est une invitation adressée au Christ:
« Viens, Tu peux franchir les portes de la ville.
Ce que Tu dis et ce que Tu fais, je le mets dans ma vie,
Car je crois que Tu es Dieu venu m’inviter à être heureux».

Prendre un rameau,
C’est prendre la décision de sortir à la suite de Jésus…
C’est une démarche libre, c’est un geste de croyant, un choix.

Venir chercher un rameau, le prendre, le tenir en main
Et le garder bien en vue à la maison,
C’est décider d’ouvrir la porte à l’Évangile
Et d’accueillir Dieu par des gestes concrets à l’égard de nos frères chaque jour.
Ainsi soit-il. »

Père Charles Singer