« On ne s’approche jamais du feu sans en être réchauffé, du moins un peu ». Lettre à une Sœur s’éloignant de la communion

Jésus a dit : « Je suis venu apporter le FEU sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé » (Luc 13,49).

À une Sœur d’Aubin.

Villefranche, 15 juin 1824

J.M.J.

Ma très chère Sœur,

Le bienfait de la sainte communion ne saurait être très apprécié, il est si grand qu’il est impossible d’en parler d’une manière qui réponde à sa hauteur et à son étendue ; que notre état est heureux, ma très chère Sœur, puisqu’il nous met à même de nous en approcher si souvent. Tâchez de répondre à l’infinie bonté de notre Dieu qu’il nous faut tâcher d’aimer de toutes nos forces. Nous ne pouvons pas faire de grandes choses pour le lui témoigner, mais faisons le plus parfaitement possible tout ce qui nous est prescrit et, tout grand qu’il est, il aura pour agréable ces petites choses.

Votre nouvel emploi vous met à même d’exercer une charité attentive à l’égard de nos chères Sœurs. Ne perdez pas l’occasion de la leur témoigner, tout comme si vous le faisiez à Jésus Christ lui-même. Évitez la préoccupation et faites tout par amour.

Je vous salue très affectueusement.

Sœur Emilie.