La Parole de Dieu

Lisons l’évangile de ce dimanche : l’enfant prodigue dans Luc 15 :1-3 ; 11-32.

Laissons nous toucher par ce texte que nous connaissons trop bien peut-être…

Quelle est l’expression, le mot, l’attitude qui me va droit au cœur ?

Après l’avoir lu, laissons résonner des mots, des groupes de mots…

« Alors il rentra en lui-même » …

« Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi ». « Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. »

« Il se leva et s’en alla vers son père. »

Observons la peinture d’introduction de ce quatrième dimanche et les deux peintures qui suivent.

Laissons nous toucher par les couleurs, les attitudes…

Qu’est-ce qu’elles évoquent pour moi ?

Qu’est-ce qui est touché en moi ?

Quelle est mon expérience de demande de Pardon, du Pardon reçu et donné ?

M’engager et choisir mon chemin

Voici le moment favorable pour sortir de nous-mêmes, pour aller à la rencontre de Jésus.

Regardons ce Père qui ne fait rien à moitié et attend la même chose de nous.

Cette parabole illustre la nature réelle du pardon.

Il ne suffit pas de dire : « Je te pardonne ». Il faut aller comme Lui à la rencontre de la personne qui nous a blessés, en l’entourant de nos bras et en le tenant proche de notre cœur.

Y a-t-il quelqu’un dans ma vie qui a besoin de mon pardon sincère, juste et vrai ?

Par sa Passion Jésus nous a appris à pardonner par amour, à oublier par humilité.

Aujourd’hui, j’examine mon cœur pour voir s’il y reste quelques blessures non pardonnées, quelque amertume encore vivante…

Je la mettrai entre les mains du Seigneur pour qu’il m’aide à faire une démarche de pardon (écrire une lettre à cette personne, appel téléphonique, démarche de confession…).

Demander la grâce

  • Donne-moi la grâce de découvrir et d’accepter de tout mon cœur que je dois mourir à moi-même pour te laisser être en moi… Et pour laisser ton pardon s’exprimer…
  • Donne-moi le courage de tendre la main quand je n’en ai pas envie, l’Amour nécessaire pour donner le réconfort quand je suis rejeté, la grâce de la foi pour croire au milieu de doutes.
  • Remplis-moi du désir de vouloir me donner sans limites et fais que cette passion dévorante permettent d’étendre ton Royaume

Prière

Enfant prodigue, imbu de moi-même, j’ai rompu la relation avec Toi, mon Père.
J’ai voulu faire ma vie tout seul ! Inventer mon bonheur loin de Toi !
Je n’avais pas compris la gratuité de Ton Amour qui était ma maison, ma richesse et ma vie.
J’ai voulu prendre l’héritage, tout de suite, pour moi tout seul.
J’ai raflé tes dons comme un dû, aveugle et inconscient que j’étais.

Tu ne m’as rien dit, Seigneur.
Tu m’as laissé partir vers le pays lointain de mon rêve, où j’ai gaspillé tous tes biens.

Et, quand j’ai eu tout dépensé, une grande famine est survenue dans mon cœur. Le péché est le pays de la faim et de l’ennui, du dégoût et de la privation.
Déçu, inassouvi, j’ai refermé les mains sur du vide.
Je suis rentré en moi-même, j’ai eu soif d’autre chose, je me suis souvenu de ta maison, j’ai décidé de me lever et de revenir.

Tu m’aperçois de loin ; tu m’attends depuis si longtemps au carrefour de mes chemins !
Tu cours vers moi.
Tu m’enfouis dans tes larges épaules.
Tu ne me poses aucune question sur mon passé.
Tu sais quelle amère expérience je viens de faire.
Tu me donnes un habit neuf, des sandales neuves.
Tu ajoutes simplement un couvert à la table familiale.
Tu dis : « Mangeons, faisons la fête, mon enfant est revenu ! ».

Merci, mon Père, ma Maison, mon Amour, ma Vie.
Tu n’as pas voulu l’humiliation de ton fils,  tu veux qu’il vive !