Vœux diocésains 2025

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LÉglise aveyronnaise met en avant ses prêtres venus dailleurs.

Lors de sa traditionnelle cérémonie de vœux, le diocèse a mis en avant ses fidèles venus de l’étranger.

Pour lancer 2025, l’Église aveyronnaise a attendu le dernier jour du mois de janvier, le 31 ce vendredi soir. Comme un signe, peut-être, que la cérémonie de vœux ne serait pas tout à fait comme les autres. Et ce fut le cas. Effectivement, avant le traditionnel discours de Mgr Luc Meyer, l’évêque du diocèse, les nombreux invités à la maison Saint-Pierre, à Rodez, ont travaillé leur géographie ! Effectivement, tous les prêtres venus d’ailleurs ont été mis à l’honneur, racontant, tour à tour, leur expérience, les traditions de leur pays natal et n’hésitant pas aussi à pousser la chansonnette pour des cantiques de Noël…

Pologne, Côte d’Ivoire, Inde

Ce sont les Polonais qui ont ouvert le bal, avec un père actuellement à la paroisse de Rieupeyroux. Ce dernier a rappelé combien l’Aveyron et les pays de l’Est étaient liés : en 1926 déjà, on comptait 1420 Polonais en Aveyron, la grande majorité étant venue pour travailler dans les mines, à Aubin, Cransac et Decazeville. La diaspora s’est ensuite poursuivie sur le Ségala, où de nombreuses femmes polonaises furent embauchées dans les fermes. Et ces dernières années, plusieurs religieux sont venus renforcer le diocèse…

À l’instar de ressortissants de la Côte d’Ivoire. Pour qui le lien religieux avec le département est plus récent : les premiers prêtres venus d’Afrique de l’Ouest sont arrivés en 2016. Depuis, plusieurs missionnaires locaux ont fait le chemin inverse, le diocèse de Rodez ayant créé un partenariat avec trois de ses homologues ivoiriens.

« Bonsoir à vous frères de l’Aveyron », s’est d’ailleurs exprimé un prêtre ivoirien lors de la cérémonie des vœux avant de réaliser plusieurs bénédictions en langue traditionnelle. Sous de chaleureux applaudissements, en premier lieu ceux de l’évêque, heureux de voir « des ponts, plutôt que des murs entre les peuples ».

On notera aussi la présence des fidèles venus d’Inde, avec un père à la tête de la paroisse de Capdenac-Gare et de nombreux religieux issus du séminaire du Sacré-Cœur. Eux ont leur lien d’amitié, mais aussi leurs messes célébrées durant des heures pour la nouvelle année. Leurs bénédictions aux animaux aussi, les vaches en particulier, de quoi créer de l’émotion dans un département où l’élevage est roi.