« Crois-tu au Fils de l’homme ? »

Évangile selon saint Jean (Jn 9, 1.6-9.13-17.34-38)

En ce temps-là, en sortant du Temple, Jésus vit sur son passage un homme aveugle de naissance.

Il cracha à terre et, avec la salive, il fit de la boue ; puis il appliqua la boue sur les yeux de l’aveugle, et lui dit :

« Va te laver à la piscine de Siloé » – ce nom se traduit : Envoyé. L’aveugle y alla donc, et il se lava ; quand il revint, il voyait.

Ses voisins, et ceux qui l’avaient observé auparavant – car il était mendiant – dirent alors :

« N’est-ce pas celui qui se tenait là pour mendier ? » Les uns disaient : « C’est lui. » Les autres disaient : « Pas du tout, c’est quelqu’un qui lui ressemble. » Mais lui disait : « C’est bien moi. »

On l’amène aux pharisiens, lui, l’ancien aveugle. […]  Et ils le jetèrent dehors. Jésus apprit qu’ils l’avaient jeté dehors. Il le retrouva et lui dit : « Crois-tu au Fils de l’homme ? » Il répondit : « Et qui est-il, Seigneur, pour que je croie en lui ? » Jésus lui dit : « Tu le vois, et c’est lui qui te parle. » Il dit : « Je crois, Seigneur ! » Et il se prosterna devant lui.


Il cracha à terre et, avec la salive, il fit de la boue

Notre refus de changer n’est-il pas

une forme d’aveuglement spirituel ?

En Occident, nous faisons aussi parfois preuve d’aveuglement.

Nous refusons de voir à quel point nos modes de consommation stimulent la demande pour les ressources et, par le fait même, entraînent la destruction de la forêt amazonienne, malgache… et de zones écologiques sensibles.

Forts d’une « confiance aveugle dans les solutions techniques » (Laudato Si’, 14), nous ignorons allègrement l’accumulation de preuves scientifiques pointant vers l’imminence d’une crise écologique.

Notre refus de changer nos habitudes de vie, de consommer moins, de traiter la Terre avec respect n’est-il pas une forme d’aveuglement spirituel ?

Le pape François nous invite à sortir de cet aveuglement en nous rappelant que « vivre la vocation de protecteurs de l’œuvre de Dieu est une part essentielle d’une existence vertueuse » (Laudato Si’, 217).

Pour vivre cette part essentielle de notre expérience chrétienne, il nous faut reprendre contact avec la création. Nous devons aussi nous montrer solidaires de tous ceux qui souffrent de nos comportements désordonnés, de nos aveuglements.

Extraits de l’auteur : Minaz Kerawala

Quatrième «impact » : CHANGER DE MODE DE VIE, RESPECTER

Il est venu le temps de prier dans la nature pour se connecter à la beauté de la création.

Saint Bonaventure, chantre de la sagesse franciscaine, disait que la Création est le premier “livre” que Dieu a ouvert devant nos yeux, pour qu’en en admirant la variété, ordonnée et belle, nous soyons ramenés à aimer et à louer le Créateur.

Puissions-nous, dans le silence et dans la prière, écouter la voix symphonique de la Création qui nous exhorte à sortir de nos fermetures auto-référentielles pour nous redécouvrir environnés de la tendresse du Père et heureux de partager les dons reçus.

Ne te laisse pas toujours prendre aux publicités qui affichent une réduction. Cela coûte en effet 30% moins cher.

Mais ouvre ton armoire à vêtements, elle est remplie, et déborde également de 30 %.

Des personnes non loin de toi qui « vivent de rien »… ont froid et faim…

Écoutons ce chant pour nous aider à prier