C’est dans ce château que Ste Emilie est née, qu’elle a vécu jusqu’à l’âge de deux ans, et puis plus tard, durant son adolescence, entre seize et dix-sept ans et demi, lorsqu’elle ne voulut plus suivre sa grand-mère, chez Madame Saint Cyr.
Et c’est là que vivent encore aujourd’hui des descendants de la famille de Ste Emilie : les familles de Rodat et Nénert.
Dans son autobiographie, nous lisons : « Je suis née le 6 septembre 1787, de Jean-Louis Guillaume Amans de Rodat et d’Henriette de Pomairols, au château de Druelle, paroisse de St Martin de Limouze…
Je suis d’une famille de saints. Si j’ai quelques vertus, je les dois aux bons exemples que j’ai eus sous les yeux et à la bonne éducation que mes parents m’ont donnée… »
C’est durant son adolescence à Druelle qu’Emilie expérimente ce que nous appelons sa ‘conversion’. Elle participe à la messe chaque jour, se promène avec sa sœur Eléonore, contemplant la nature et louant Dieu. Elle visite les pauvres et fait pour eux des confitures. Elle qui aimait tant fréquenter les salons, juste quelques mois auparavant, se rend dans les taudis et les caves malodorantes. Elle se charge même, mais non sans répugnance, de soigner une lépreuse.
« La vie des saints me touchait beaucoup. Je voulais marcher sur leurs traces et imiter tous les exemples de vertu qu’ils ont donnés… »
Dans le parc de Druelle, se trouve une petite chapelle qui n’existait pas au temps d’Emilie. Elle fut construite plus tard, vraisemblablement vers 1840.
Mais comme sa famille, elle va à la messe et autres célébrations, à St Martin de Limouze ou à Ampiac. A travers cette nature sauvage et les personnes les plus pauvres de la campagne, Dieu lui fait signe.