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Six mois en Bolivie en valent bien la peine

Classé dans : Bolivie, Espagne, Evangéliser | 0

Je suis arrivée en Bolivie le 28 février, le cœur content et confiante en sainte Emilie mais avec le sentiment d’insécurité et de crainte face à l’inconnu. Avec une nuit de pluie et de vent je pars.

Cours en Bolivie

La mission que j’ai remplie a été la suivante :

  • travailler, approfondir et partager notre charisme avec les professeurs
  • avec les parents, les élèves et les anciens élèves
  • faire connaître et promouvoir dans de nouveaux groupes et à de nouvelles personnes avec qui nous sommes en relation « la grande famille » de sainte Emilie.

Ma communauté de référence est celle de Roboré. Je me déplace néanmoins dans d’autres communautés et villages dans lesquels nous avons des collèges ou des Sœurs présentes.

Que vous dire et comment le partager avec vous ?

A San Matías au mois de mars, nouvellement arrivée, tout était nouveau pour moi, tout me surprenait et je pensais que j’avais de quoi écrire un livre, et un gros, mais à mon retour, aujourd’hui, je ne sais quoi écrire, que dire. Il m’est difficile de résumer ou condenser tout ce que j’ai vécu tout au long de ces six mois, tout ce que j’ai dû assimiler et apprendre. Ce qui m’a marqué m’a fait envisager la vie d’une autre façon.

Ce n’est pas uniquement par la différence des lieux, mais c’est bien la forme ou la manière par laquelle je perçois toutes les expériences ; les impressions, les lieux, les expériences, les rencontres avec les enseignants, les parents, élèves, groupes de paroisse, femmes, familles… Très peu de Sœurs dans les communautés mais très engagées auprès des gens et des villages.

Je me suis toujours déplacée vers les zones où il y avait des Sœurs de la Sainte Famille, présentes ou l’ayant été : depuis Santa Cruz de la Sierra je me suis rendue à San Matías, Roboré, El Carmen, Chochís dans l’Est de la Bolivie et à Cochabamba et Vinto dans la zone intérieure.

La mission se trouve dans des endroits ou des contextes sociaux de cultures différentes. Il faut oublier de chercher le bonheur comme tu le penses, la société te le propose. Il faut cesser de chercher le Royaume se laisser porter par l’Esprit et voir comment Dieu non seulement te porte mais comme il atteint et inonde ce qui t’environne. Être aux côtés de Dieu c’est être aux côtés des gens. C’est le miracle des « petites choses ».

Cela a été pour moi un temps très attachant. J’ai reçu beaucoup, de tant de personnes avec qui je me suis liée. Je l’ai vécu comme un don et une grâce que Dieu m’a accordée. J’ai été très heureuse de pouvoir partager ce que je suis et que j’ai dans ce beau pays que j’aime tant depuis que, petite, je correspondais avec le P.José.

Je me suis sentie sur le chemin, étant sel et lumière. J’ai eu l’opportunité de connaître Dieu au travers de la simplicité, de la générosité et de l’accueil des gens. Sur les visages mignons et souriants des enfants, chez les grands-parents qui gardaient leurs petits-enfants pendant que les parents étaient partis à l’étranger, à la recherche d’un avenir meilleur pour leur famille, dans les regards des anciens qui vivent seuls parce que leurs enfants ont émigré. Chez les jeunes qui vivent avec l’illusion et l’espérance de terminer leurs études et en même temps avec le désenchantement et la solitude de leurs familles brisées.

J’ai aussi rencontré Dieu dans les paysages merveilleux avec des arbres et des montagnes énormes, dans les coins enchanteurs, dans la variété foisonnante de palmiers et de fleurs.

Je crois que ma mission en Bolivie en valait la peine. La graine est tombée dans la terre, il lui faut maintenant du temps et des soins opportuns pour qu’elle donne du fruit. L’été approche en Bolivie, l’hiver et l’automne lui ont conféré ce qu’il faut pour qu’il nous surprenne avec de bonnes fleurs qui cèdera place au fruit.

Il y a beaucoup de travail et peu de Sœurs de la Sainte Famille dans notre secteur de Bolivie, “le travail est abondant mais les ouvriers sont peu nombreux”. Si Jésus te demande de laisser “ton sac à dos et ta musique” ne pose pas de conditions ni d’excuses, il a besoin de tes mains et de tes pieds pour changer le monde ; ne résiste pas.

Sois généreux et suis-le.

Demandons à Dieu qu’il touche le cœur de nombreux jeunes pour que continue l’œuvre de Sainte Emilie : ça en vaut la peine !

 

Soeur María del Carmen Machuca,

RSF

Llego a Bolivia el día 28 de Febrero, con el corazón contento, y la confianza puesta en Santa Emilia, pero con la inseguridad y el miedo hacia lo desconocido. Con una noche de lluvia y viento para allá marcho.

La misión que he llevado a cabo durante este tiempo ha sido:

Trabajar, profundizar y compartir nuestro Carisma con los profesores.

Con los padres de familia, los alumnos y antiguos alumnos

Dar a conocer y promover en nuevos grupos y personas con las que nos relacionamos “la gran   familia” de Santa Emilia

Mi comunidad de referencia ha sido la comunidad de Roboré. Me he desplazado a otras comunidades y pueblos donde tenemos colegios o ha habido presencia de hermanas.

¿Que contar para compartir con vosotros? ¿Cómo?

Estando en San Matías, en el mes de Marzo, recién llegada era para mí, todo nuevo y me sorprendía; pensaba que tenía materia para escribir un libro y gordo, pero a mi regreso, hoy, no sé qué contar, que decir. Me resulta complicado resumir o condensar todo lo vivido a lo largo de estos seis meses, y mucho lo que he tenido que asimilar y aprender…, lo  que me ha marcado, me ha hecho enfocar la vida de otra manera.

No es solo porque el lugar es diferente, es también por la forma o la manera en que lo veo todo: experiencias, impresiones, lugares, vivencias, encuentros con profesores, padres, alumnos, grupos de parroquia, mujeres, familias…. Muy poquitas hermanas en las comunidades y muy comprometidas con la gente y con el pueblo.

Siempre me he desplazado por la zona donde están las hermanas de la Sagrada Familia o han estado:

Desde Santa Cruz de la Sierra fui a San Matías, Roboré, El Carmen y Chochís, en el Oriente Boliviano y a Cochabamba y. Vinto en la zona del interior.

Donde radica la misión es en el ámbito, o entorno social con cultura diferente. Hay que olvidarse de buscar la felicidad como tú crees; la sociedad te la propone. Hay que dejarse llevar y buscar el Reino, dejándose llevar por el Espíritu y ver como Dios, no solo te lleva a ti, sino que llega e inunda tú alrededor.     Estar al lado de Dios es estar al lado de la gente. Es el milagro de las “pequeñas cosas”.

Personalmente, ha sido un tiempo muy entrañable. He recibido mucho, de tantas personas como he conocido y me he relacionado. Lo he vivido como un don y un tiempo de gracia que Dios me ha regalado.   He sido muy feliz de poder compartir lo que soy y tengo en este bonito país al que quiero tanto desde que era niña que  me escribía con el Padre José.

Me he sentido en camino, siendo sal y luz. He tenido la oportunidad de conocer a Dios, en la sencillez, en la solidaridad y en la acogida de la gente. En las caritas bonitas y sonrientes de los niños, en los abuelos que se han quedado con los nietos mientras los padres se han marchado al extranjero, buscando un futuro mejor para su familia; en la mirada de los ancianos que viven solos porque los hijos han emigrado. En los jóvenes que viven con ilusión y esperanza terminar sus estudios y a veces con el desencanto y la soledad de sus familias rotas.

También he visto a Dios en los paisajes maravillosos con árboles y montañas enormes, en los bonitos rincones con encanto, en la variedad de palmeras y flores por todas partes.

Creo que ha merecido la pena la misión para la que fui a Bolivia. La semilla ha caído a la tierra, ahora necesita el tiempo, y el cuidado oportuno para que dé fruto. El verano está próximo en Bolivia, el invierno y la primavera le ha dado el ambiente necesario para que nos sorprenda con la bonita flor que dará paso al fruto.

Mucho trabajo y poquitas hermanas de la Sagrada Familia en nuestro Sector de Bolivia, “la mies es abundante y hay pocos obreros”. Si Jesús te pide que dejes “tu mochila y tu música”, no le pongas condicione, ni le des disculpas, necesita tus manos y tus pies para cambiar el mundo, no te resistas.

                                      SÉ GENEROSO/A Y SÍGUELE.

Pidamos a Dios que toque el corazón de muchos jóvenes, para que continúen la obra de Santa Emilia porque…¡MERECE LA PENA!

Sor María del Carmen Machuca, RSF