Notre confinement nous permet de revoir notre manière de vivre et d’avoir du temps pour gérer l’intérieur de la maison, avec Marthe et Liliane. Marie-Emilie n’interrompt pas son travail à Douvres-La-Délivrande, elle assure les soins près de nos sœurs, et même plus intensément ces temps-ci, puisque plusieurs employées sont en arrêt de travail ; elle doit faire plus de remplacements.
Marthe, Liliane se font un planning pour la journée : petit déj., laudes, oraison et vers 9h15 nous assistons à la messe du Pape par internet, notre prière se trouve élargie pour le monde entier. C’est un moyen de prier, de vivre plus en profondeur ; nous ne sommes pas bousculées par les imprévus.
Neuvaine, chapelet avec KTO à la grotte de Lourdes et, presque chaque jour, en guise de détente nous faisons un scrabble. Bien sûr, nous sommes liés les uns les autres grâce aux différents moyens de communication, nous recevons des appels et en donnons. Nous percevons une très forte solidarité.
La situation nous oblige à devenir créatives et nous voilà assidues à la couture pour confectionner des masques. Ils sont nécessaires pour le personnel de Douvres et pour des voisins qui nous en demandent.
Quelques faits :
Dès le lendemain du confinement, nous avons reçu un bouquet de 12 roses pour les disposer à l’oratoire. C’est une bonne occasion de penser à cette famille de 3 enfants. Cette même personne est venue déposer à Pâques 3 poules en chocolat !!!
Dans le quartier, une jeune femme se propose pour nous faire des courses.
À la porte ou à la fenêtre, diverses personnes frappent pour prendre des nouvelles et nous demandent des informations concernant la vie de la paroisse.
Madeleine nous fait part qu’elle téléphone à tous ceux qui lui ont rendu des services et pour nous informer que le 25 mars à 19h30, toutes les Eglises allaient faire sonner les cloches et qu’elle a eu 10 visites. Le plus surprenant pour elle a été la visite de son voisin qui avait des comportements désagréables jusque-là. Madeleine le traitait de « c..». Elle allait manquer de grains pour ses poules et voilà que le lendemain, ce même voisin lui en ramène 25 kilos ! Son regard a « changé».
Nous sommes en profonde communion avec tous ceux qui vivent des situations de pauvreté extrême.
Ce qui nous réjouit, c’est que les migrants que nous prenions en charge pour la distribution de la nourriture sont servis par 3 associations : Trait d’Union, le Secours Catholique et la CROIX ROUGE.